PBEM's Facts
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

PBEM's Facts

Dans les ténêbres de la toile un danger rôde...

Ce danger s'appelle les PBEMs, quand ils vous attrapent, vous ne pouvez plus sortir de leur toile, le pire, c'est que vous en redemanderez ;)


 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion

 

 Les Carnets - Prologue (un coin du voile se lève...)

Aller en bas 
AuteurMessage
Cahomer
MJ



Messages : 87
Date d'inscription : 27/11/2008

Les Carnets - Prologue (un coin du voile se lève...) Empty
MessageSujet: Les Carnets - Prologue (un coin du voile se lève...)   Les Carnets - Prologue (un coin du voile se lève...) Icon_minitimeDim 6 Sep - 12:37

Les Carnets

Prologue

Le Capitaine contemplait la Terre. Vue depuis la lune, elle semblait petite et fragile. Il aimait savoir qu’à lui seul incombait la lourde charge de la protéger et la défendre.

La défendre de quoi, au juste ? Cet aspect des ordres qu’il avait reçus n’était pas clair. En substance, il devait veiller à ce que la Terre soit en sécurité. Pour cela, l’Empereur en personne lui avait conféré un grade de Capitaine, et lui avait octroyé un très large pouvoir de décision. C’était sa fierté.

Depuis 1000 ans qu’il exerçait ses fonctions, il avait eu plusieurs fois l’occasion de prouver qu’il était digne de la confiance de l’Empereur. Il avait participé aux guerres contre les rebelles de Vénus, à la pacification de Mars, au nettoyage de la ceinture d’astéroïdes de Pluton… Pas de quoi remplir un livre d’Histoire, toutefois. Le Capitaine devait reconnaître qu’en comparaison des folles années qu’il avait vécues il y a bien longtemps, le dernier millénaire faisait pâle figure. Dire qu’il fut un temps où, avec ses frères d’armes, et sous les ordres de l’Empereur, il avait fait plier les systèmes stellaires les plus reculés. Des centaines de fois, il avait courbé l’espace-temps pour atteindre les plus lointains des mondes et y faire appliquer la Loi impériale. Une fois, même, il avait brièvement visité une autre galaxie.

Tout cela lui manquait. Depuis que l’hyperespace ne se laissait plus traverser, s’en était fini des voyages interstellaires. C’était arrivé il y a mille ans et, depuis, il était coincé là. Il ne connaissait pas les détails de cette catastrophe, mais il avait compris que les résultats avaient été désastreux pour l’ensemble des mondes contrôles par l’Empire. Désormais, l’Empire, c’était le Système Solaire.

Il lui manquait de combattre pour l’Empereur, et il souffrait du manque d’action. Quelle terrible punition pour un guerrier que d’être contraint à l’inaction. Et un si beau guerrier, en plus. Car de tous, il était jadis le plus puissant et le plus beau. Même aujourd’hui, après tout ce temps, il restait la plus belle, la plus merveilleuse et la plus terrifiante arme de combat de l’Empire. Une coque en nano carbone de mille trois cents mètres de long, profilée comme les burins de jadis, flanquée de dizaines de tourelles de turbocanons ioniques crachant la mort sur des milliers de kilomètres. Et au moins canons cinq fonctionnaient toujours. Et sur ses six tubes lances missiles, un était encore presque opérationnel.

Le vaisseau fit jouer sa musculature, ou du moins ce qu’il considérait comme tel. Depuis toutes ces années, il lui avait été difficile de se maintenir en état de marche. S’il était capable de s’auto réparer dans une très large mesure, il ne pouvait toutefois pas se reconstruire à partir de rien. Et lorsque l’Empire, au fil des siècles, finit par oublier les technologies dont le il était conçu, il ne put compter que sur lui-même et sur ses nano robots pour limiter les dégâts. Aujourd’hui, il estimait qu’il était opérationnel à environ cinq pour cent de ses capacités. Et malgré cela, malgré sa faiblesse, il restait l’arme la plus puissante de l’Empereur. L’Empire n’était plus jamais parvenu à construire de vaisseaux aussi grands, ni aussi technologiquement avancés. Les navires actuels, en comparaison, ne représentaient rien de plus que des moucherons, et il les méprisait.

Il était le Capitaine « Pacification Avancée » - son nom de baptême - et il était un croiseur de bataille des temps anciens. A l’époque, au moins, les Hommes savaient fabriquer de tels engins. Dernier représentant de son espèce, il veillait dans l’ombre de la lune à la sécurité de la planète bleue. Il n’avait plus d’équipage depuis bien longtemps. Seuls ses robots et ses systèmes experts lui tenaient compagnie. Parfois, très rarement, il communiquait ses rapports à la Terre, et on le félicitait.

Le Capitaine continua ainsi quelques millisecondes à puiser dans ses banques de mémoires les souvenirs de ces temps révolus, faisant remonter depuis ses tubes en phosphores jusqu’à son cerveau principal les milliards d’octets de données. Depuis qu’il n’avait plus accès aux banques de mémoire de la Terre, ses propres données constituaient sa seule source d’informations historiques.

C’est un de ses senseurs passifs qui le tira de sa rêverie. Il mit aussitôt en marche l’ensemble de ses systèmes de détection actifs, pour identifier plus clairement l’objet qui arrivait dans sa direction à quelques centaines de milliers de kilomètres. À première vue, il s’agissait d’un nouveau petit astéroïde, le quatrième cette semaine. Phénomène normal, certes, mais toujours gênant. Un vaisseau de grande taille comme lui, amarré au repos à un dock spatial sur la face cachée de la lune était souvent confronté à ces petits problèmes. Il convenait de rapidement neutraliser le projectile, sous peine de se voir perforer de part en part. Voyons voir ça. Le Capitaine mit quelques-uns de ses systèmes experts au travail. Estimation de trajectoire, probabilité de collision, détermination d’un vecteur d’interception, fourchette de probabilité sur estimation des dégâts d’une collision, il commanda la totale, comme le veut la procédure. Quelques centièmes de secondes plus tard, il donna les ordres nécessaires aux systèmes de visée des turbocanons ioniques du flanc gauche pour interception et destruction de l’objet. Par sécurité, il prépara une charge de réserve à injecter dans ses boucliers–déflecteurs gauche, puis, satisfait de lui-même, il reprit sa rêverie.

Il fut à nouveau interrompu. Quoi encore ? Cette fois, c’est le sous-système commandant les canons qui exigea son attention. Priorité 1 – la plus haute - , couinait-il. Alors comme ça, l’astéroïde avait fait un petit saut de côté pour éviter le jet destructeur des turbocanons ? Intéressant. Et le sois–disant astéroïde continuait à foncer droit sur nous ? Très bien. Enfin un peu d’action. Engagement de la configuration de combat – la première fois depuis 850 ans. Mise sous tension de l’ensemble des turbocanons ioniques en état de fonctionner. Lancement de la procédure d’appareillage pour se libérer du dock. L’appareillage prendra plusieurs heures et monopolisera environ 20% des apports en énergie de la Terre, mais la procédure est la procédure.

Feu à volonté.

Les trois canons correctement placés firent feu en même temps. Raté. Elle a bougé, à nouveau ! Combien de temps avant impact ? Encore quelques secondes, répondirent les senseurs. Bougre, elle bouge vite. Ordre aux canons de ne pas la lâcher et de la détruire immédiatement. Elle évite, encore et encore. Impact imminent. Bouclier sous tension. Alerte d’avarie : couverture bouclier incomplète. Impact de coque enregistré. Transmission vers la Terre. Mise en veille.

À suivre…
Revenir en haut Aller en bas
http://www.weymery.com
 
Les Carnets - Prologue (un coin du voile se lève...)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
PBEM's Facts :: Au Bon Waki :: Papotages et ragots-
Sauter vers: