PBEM's Facts
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Dans les ténêbres de la toile un danger rôde...

Ce danger s'appelle les PBEMs, quand ils vous attrapent, vous ne pouvez plus sortir de leur toile, le pire, c'est que vous en redemanderez ;)


 
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 Le pillage continue

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Puzzola




Messages : 38
Date d'inscription : 09/02/2009

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MessageSujet: Le pillage continue   Le pillage continue Icon_minitimeLun 18 Jan - 16:20

La République Démocratique du Congo dans l’étau du FMI

17 janvier par Renaud Vivien

http://www.cadtm.org/La-RDC-dans-l-etau-du-FMI

Citation :
Le 11 décembre, la RDC a conclu un accord de financement de trois ans avec le FMI, après avoir cédé à toutes les exigences de ses bailleurs de fonds. D’abord, en révisant sous la pression du FMI un contrat conclu avec la Chine que les puissance occidentales voyaient d’un mauvais œil, puis en s’engageant à encore améliorer le « climat des affaires » sur injonction du Club de Paris, un groupe informel réunissant 19 riches pays créanciers, dont les intérêts économiques en RDC sont considérables. Les garanties données par le Club de Paris étaient un préalable obligatoire à la conclusion de ce programme avec le FMI ainsi qu’à un allègement de sa dette externe, dont le paiement annuel absorbe un quart des dépenses publiques !

Mais la route est encore longue et parsemée de conditionnalités avant d’atteindre le fameux « point d’achèvement », qui donne droit à cet allègement de dette et qui constitue l’ultime étape de la stratégie PPTE (Pays Pauvres Très Endettés) promue par le FMI et la Banque mondiale pour soi-disant régler le problème de la dette. La RDC attend cet allègement depuis 2003 et pourrait bien l’attendre encore longtemps… En effet, pour le « mériter », le gouvernement congolais devra s’attacher entre autres au « développement du secteur privé, notamment par la réforme des entreprises publiques (…) la protection de l’investissement étranger et l’amélioration de la transparence dans la gestion des ressources naturelles », indique le communiqué de presse du FMI |1|.

Autrement dit, la RDC doit achever la privatisation de ses secteurs stratégiques (mines, énergie, industrie, transport ) déjà très largement contrôlés par les transnationales, impliquant le licenciement massif des travailleurs, comme ce fut le cas en 2003 avec l’opération mal nommée « Départs volontaires ». Ce plan de licenciement financé intégralement par la Banque mondiale a violé les droits de 10 655 agents de la Gécamines, l’entreprise publique minière située au Katanga, qui attendent toujours le paiement de leurs arriérés de salaires et les indemnités prévues par le droit congolais.

« La protection de l’investissement étranger » signifie, quant à elle, une interdiction pour les autorités de revoir les contrats miniers conclus illégalement avec les transnationales (sauf si elles sont chinoises !). Rappelons en effet, que le Canada s’était opposé à la conclusion d’un accord avec le FMI lors de la réunion du Club de Paris du 18 novembre où aucun officiel congolais n’était invité. Le but était alors de faire pression sur le gouvernement, qui avait annoncé quelques jours plus tôt la résiliation d’un contrat frauduleux signé avec l’entreprise canadienne First Quantum. L’affaire a finalement été réglée suite à l’engagement du gouvernement d’améliorer « le climat des affaires »…

Concernant « la gestion des ressources naturelles », le FMI fait comme à son habitude reposer la seule responsabilité sur la RDC en omettant le rôle néfaste de sa partenaire, la Banque mondiale, incapable de changer de politique. Selon les ONG Greenpeace, Global Witness et Rainforest |2| : « En tant que bailleur principal de la réforme forestière congolaise, la Banque mondiale porte une responsabilité particulière pour les résultats médiocres observés à ce jour (…) Les conclusions du rapport d’enquête de 2007 réalisé par le Panel d’Inspection |3|, révélant le parti pris de la Banque mondiale en faveur de l’exploitation industrielle, au détriment des communautés locales, semblent avoir été largement ignorées ». Malgré les enjeux liés à la déforestation et au changement climatique, le FMI s’inscrit toujours à l’instar de la Banque mondiale dans cette logique de l’exploitation industrielle du bois en transformant un peu plus la RDC en véritable paradis pour les transnationales, comme si les bénéfices réalisés par ces dernières allaient en bout de course profiter au peuple congolais. Pourtant, c’est l’inverse qui se produit dans l’ensemble des pays en développement : les populations s’enfoncent dans la pauvreté tandis que les rapatriements des bénéfices réalisés par les transnationales augmentent, culminant en 2008 à 298 milliards de dollars !

Que va gagner la RDC en appliquant toutes ces conditionnalités ? Pas grand chose : environ 560 millions de dollars étalés sur trois années à condition que le FMI juge satisfaisante l’application de ses politiques. En effet, la RDC est sous haute surveillance puisque le programme triennal est évalué au fur et à mesure de sa mise en œuvre. Au total, six missions d’évaluation du FMI sont prévues, conditionnant le décaissement des différentes tranches financières. L’allègement de la dette dépendra des résultats de la première évaluation prévue en mars 2010. Rien n’est donc acquis, sachant que le précédent accord avait été suspendu par le FMI en 2006 et que l’Ukraine s’est vu refuser en octobre dernier la dernière tranche d’une aide FMI, après avoir adopté une loi augmentant le salaire minimum. Dans l’hypothèse où le gouvernement congolais fait un sans-faute, il continuera à supporter une dette de 4 milliards de dollars, après l’allègement espéré. La difficulté restera de trouver les ressources financières pour la rembourser, vu que les privatisations imposées par les bailleurs de fonds entraîneront moins de recettes budgétaires. Le gouvernement devra alors se réendetter à moins qu’il ne fasse un autre choix.

Cet autre choix pourrait être de refuser de payer la dette afin d’assurer en priorité les besoins humains fondamentaux de sa population et se débarrasser de la tutelle néo-coloniale des créanciers. Un tel acte unilatéral est fondé en droit international, d’autant que la dette congolaise est une dette odieuse, constituée principalement d’arriérés impayés par l’ex-dictateur Mobutu. Elle n’a donc aucune valeur juridique car les créanciers connaissaient la nature dictatoriale du régime mobutiste. Le Forum sur la corruption, qui s’est ouvert en RDC le 16 décembre, pourrait être une occasion pour les mouvement sociaux congolais d’exiger la mise en place d’un audit de cette dette pour en révéler le caractère illicite et identifier les détournements afin de légitimer la répudiation de la dette et exiger la restitution des biens mal acquis. Seulement 3% des avoirs détournés au niveau mondial ont été restitués à ce jour, malgré la ratification de la Convention de l’ONU contre la corruption par la majorité des pays du Nord, qui consacre la restitution des avoirs détournés comme un principe fondamental du droit international.

Main dans la main, Etat, mafias et citoyens expriment leur solidarité contre les immigrés:

https://www.dailymotion.com/video/xbt3c8_rosarno-chasse-aux-immigres_news

Rosarno : la révolte des esclaves
Spartacus est de retour !

samedi 16 janvier 2010

http://www.non-fides.fr/?Rosarno-la-revolte-des-esclaves

Citation :

Le 9 et le 10 janvier, des centaines d’immigrés se sont insurgés à Rosarno, une petite ville dans le sud de l’Italie. Après que quelques immigrés se soient faits tirer dessus avec une carabine à air comprimé, les insurgés, armés de bâtons et de pierres, ont bloqué les axes routiers en dressant des barricades. Dans le centre de Rosarno, des vitres de magasins et de commerces ont été fracassées, des barricades ont été incendiées et il y eut de durs affrontements avec la police... et une partie de la population locale qui exigeait que « tous les noirs soient expulsés de Rosarno ». Certains citoyens ont utilisé leur voiture pour renverser des immigrés, d’autres se sont armés de bâtons, de haches et de fusils pour mater la révolte. Le soir du 10 janvier, la police et les citoyens ont réussi à chasser les immigrés de la ville. Plus de mille immigrés ont été transférés vers des centres de rétention en attente de leur expulsion, des centaines d’autres ont fui Rosarno à pied, en voiture ou par train. Tous les quatre mille immigrés ont été chassés de Rosarno.

Dans le sud de l’Italie, surtout dans l’agriculture, des dizaines de milliers d’immigrés sont exploités dans des conditions d’esclavage par une alliance de mafias, de politiciens locaux et d’entrepreneurs. La plupart dorment dans des bâtiments d’usines désaffectés, sans eau, chauffage ou électricité. Auparavant, déjà, il y avait eu des révoltes, qui ont souvent été réprimées dans le sang par les mercenaires de la mafia.

Le tract ci-dessous a entre-autre été distribué à Gênes.

SPARTACUS EST DE RETOUR. VIVE SPARTACUS !

L’esclave cesse de l’être à l’instant où il essaye de briser ses chaînes. A cet instant, insoucieux des conséquences de sa tentative, la dignité, le désir, la rage et le sentiment profond d’injustice envers le patron, envers celui qui le force à l’esclavage, émergent à nouveau de manière libératoire.

La révolte de l’esclave est un acte suprême, c’est - au-dessus de tout - un acte d’amour envers soi-même et envers l’humanité entière. La révolte de l’esclave est l’espoir et la justice forgés en armes pour devenir la possibilité concrète de l’émancipation. C’est tout simplement la volonté d’une vie autre, peut-être heureuse, qui s’affirme. Les esclaves de Rosarno en ont parlé. Ils en ont parlé à travers leurs actes et leur rage. Dans l’incendie, dans les vitres fracassées, dans les panneaux arrachés, dans les coups de bâton contre la police, se cache la poésie d’un amant.

Peut-être l’amour sans calculs, l’amour désespéré, l’amour capable de tomber, est-il une vieille chose. Tout comme l’esclavage est une vieille chose. Peut-être est-ce justement à cause de cela, qu’aujourd’hui, ceux capables de comprendre, de savoir lire la poésie des esclaves de Rosarno, sont peu nombreux.

Dans cette Italie lamentable, plongée dans la peur de ce qui est « différent » et imprégnée d’hypocrisie, gouvernée par des vermines soutenues par des foules encore plus imbéciles, corrompue par la haine et grandie dans le mirage de l’accumulation et de la richesse, ils crient aujourd’hui au scandale. Au scandale à cause de la violence, de l’immigration clandestine, des conditions de travail, de l’insécurité et de l’exaspération.

Et bien, Seigneurs choqués, Citoyens honnêtes, que vous soyez de droite ou de gauche, que vous soyez englués de mélasse chrétienne ou que vous soyez forgés à coups du marteau du Droit, Vous êtes des cadavres.

Parce que seul un « mort d’esprit » peut débattre au sein du droit et dans les pages des journaux d’une déclaration d’amour d’un amant. Une telle déclaration, soit tu l’acceptes, soit tu la refuses.

Ceux qui acceptent jour après jour le joug toujours plus insupportable de l’Etat ; tout comme ceux qui font le baisemain quand les mafias fulminent ; ceux qui lèchent les bottes du patron - pour ensuite gronder contre ceux qui sont plus pauvres ou moins fortunés - tout comme ceux qui tirent avantage de la misère d’autrui ; tous ces gens refuseront certainement les avances des immigrés de Rosarno. Mais ces gens ne méritent pas de discours, ce n’est pas à eux que nous voulons parler.

Ceux qui sauront certainement écouter sont « les libertins », les esprits qui savent encore désirer, qui connaissent encore la différence entre vivre et survivre, entre la liberté et l’esclavage. Qui savent qu’un millier de voitures brûlées ne vaut pas la liberté et la dignité d’un homme.

L’esclavage consiste d’hommes et de marchandises, d’entreprises et de rapports. Il est possible grâce à une politique toujours plus xénophobe et classiste et est soutenue par des armées d’uniformes et des mafieux en chemise blanche.

L’amour de la liberté consiste de complicité et de fantaisie. La révolte des immigrés africains de Rosarno est un don pour nous tous, maintenant il est à nous de redonner quelque chose.

Parce qu’aucun homme ne sera libre tant que la dernière chaîne ne sera pas rompue.

EDIT: si tu voulais faire de continuer un verbe, fallait penser à mettre le "e" à la fin, mais t'inquiètes, j'ai corrigé. Wink
CRESSON: Censeur !
Et ouais, je suis un vrai tyran Wink
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