Le livre des morts Weymeryens

D'Ursula Le Guin, je n'ai lu que le cycle Terremer (plutôt orienté sorciers, magie, ... heroic fantasy) sur 6 tomes, mais je n'en ai lu que 3 ; le sorcier de terremer, les tombeaux d'Atuan et l'ultime rivage, pas mal.

Sinon, je ne crois pas avoir vu Joe Haldeman (la guerre éternelle) dans votre liste , que je conseil tout particulièrement. Eviter la suite (la paix éternelle) qui n'est pas terrible (enfin, c'est mon avis, vous êtes libre de ne pas le partager).

De Robert Silverberg, je conseil "un milliard d'année plus tard", mon premier livre de SF (si je ne compte pas Wells et Vernes). C'est l'histoire d'une équipe d'archéologues humains et ET à la recherche d'une civilisation disparue, très sympa à lire.

Je pensais plutôt au cycle de l'Ekumen, qui est bien de la science-fiction. C'est un libraire qui me l'a conseillé (pas n'importe quel libraire j'avoue ), voilà ce qu'en dit wikipedia:

Citation :

Le Cycle de l'Ekumen traite de la rencontre entre deux mondes : que se passe-t-il lorsqu'un peuple venu de l'espace souhaite entrer en contact avec les résidents d'une planète ? À partir de ce principe de base très simple, une variation infinie de situations est possible ; cependant, l'Ekumen impose une éthique du transfert de la connaissance : en effet, si une civilisation est parvenue à vaincre le vide spatial, cela suppose une avancée technologique sur le monde visité, et toute précipitation serait risquée.

Ca m'a fait penser au cycle d'Ender, plutôt à partir du tome 2 avec les Pequeninos et la hiérarchie de l'exclusion (Utlännings, Framlings, Ramen, Varelses). D'ailleurs la technologie de communication instantanée dans Ender, les ansibles, ainsi que dans Hypérion de Dan Simmons, est justement issue du bouquin d'Ursula Le Guin: Les dépossédés. Je me dis que vu les auteurs, il doit y avoir du bon dans le cycle de l'Ekumen

Si quelqu'un connait, j'hésite plutôt entre les dépossédés et la main gauche de la nuit, mais il y a peut être un ordre à préférer pour le cycle complet.

Citation :

Sinon, je ne crois pas avoir vu Joe Haldeman (la guerre éternelle) dans votre liste , que je conseil tout particulièrement. Eviter la suite (la paix éternelle) qui n'est pas terrible (enfin, c'est mon avis, vous êtes libre de ne pas le partager).

Effectivement, je confirme pour les deux analyses/remarques.

Ca rappelle Ender et ses suites.
Rien à voir ^^

Il y a aussi Starship trooper évidement

Ha ça fait plaisir ce post bien vivant

Je ferai peut-être un petit résumé... un jour...

Glen Cook... rien n'empêche d'élargir au-delà de la S.-F. ; "La compagnie..." me fait bêtement penser à "La compagnie blanche" de Sir Arthur Conan Doyle, avec "Sir Nigel", le style de chevalerie, de duel et de provocation, est assez fun. Sans valoir à mon goût A. Dumas, soyons chauvin.

Ira Levin, Ursula Le Guin, Joe Haldeman, Silverberg en plus précis...

Là je rebondis juste sur les anciens, comme Wells, Barjavel, Verne... je viens de commander "La ferme des animaux", de George Orwell, qui est une petite perle, pour mes neveux, et du coup j'ai pris dans la boutique Price Minister du vendeur Le Chant De Kali de Dan Simmons, La nuit des temps de Barjavel qui m'avait marqué étant très jeune, et Le meilleur des mondes...
- Back to the tree ! pour ceux qui ont lu cette singularité de Roy Lewis et pour m'égarer un peu plus dans ce post matinal

Bref, je voulais noter Heinlein qui a écrit "Starship troopers"
Il reçoit quatre fois le prix Hugo du meilleur roman et, à titre posthume, trois prix retro Hugo. Il reçoit également le premier prix Nebula Grand Master.
Excusez du peu, or quoi donc ? Je ne connais pas vraiment... un conseil ?

Je suis dans le tome 4 de L'étoile de Pandore d'Hamilton Peter, grandiose et quasi de référence pour plein de détails très high tech de combats futuristes. Les personnages sont moins travaillés psychologiquement qu'avec un Dumas ou un Dostoievsky (rhâ ces vieux ! ), mais plus qu'avec un Asimov (lol), il y a des détails en veux-tu en voilà, et des histoires parallèles multiples, ce qui justifiera une relecture. Je dirais : pas simple à lire, des détails quasi de référence et des idées grandioses, un scénario puissant.

Les Primiens pourraient faire penser aux Zwiies, mais surtout entre les implants et tatouages, les assistants virtuels, l'unisphère, les combinaisons à champ de force, les electromuscles, les missiles quantiques, les générateurs de trous de vers, il y quoi s'inspirer.

Merci de m'avoir incité à acheter Hypérion. Je viens de terminer le tome 2, et je reste sur le cul. Sur un autre forum on m'avait conseillé Terre champs de Bataille, de Ron Hubbard (heureusement que j'avais déjà "essayé" de regarder le film, et connaissait l'auteur)...

Pourtant la quatrième de couverture ne m'attirait pas du tout, sept pèlerins qui sauvent le monde de l'armaggedon... J'ai eu ma dose de trips religieux avec les tomes 2+ du cycle Ender et de pas mal d'autres bouquins.

J'ai eu peur les premières pages face à toutes les références à des lieux, des évènements et des technologies qui nous sont inconnus, mais au fil du bouquin ces références sont réutilisées et décortiqués sous divers points de vue, donnant une réelle consistance à l'univers.

J'ai faillit lâcher le bouquin en réalisant que le récit consistait à se coltiner tout d'abord l'histoire complète de chaque pèlerin une par une, et qu'un tome serait très largement insuffisant. Ca m'a quelque peu gâché la première histoire, avant la descente aux enfers toute lovecraftienne.

Sans vouloir trop spoiler:

Je ne sais pas trop si les différents récits sont de qualités inégales ou s'il s'agit d'appréciations personnelles, mais ils ne m'ont pas tous autant passionnés. Ce sont un peu des tragédies grecques, au sens où on connait déjà vaguement le dénouement final, mais il réussit pourtant à être le clou du spectacle.

Autant j'ai adoré le récit du poète, sans doute celui que j'ai préféré, l'écriture jouant beaucoup, à la problématique finale particulièrement infernale à mon sens. La critique des industries culturelles est cocasse, au même titre que celle des milieux artistiques bourgeois.

Autant l'histoire d'amour impossible du militaire au grand coeur et à la grosse... bof, en dehors du ressentit ordinaire lors d'une bataille moyen-ageuse, et de la découverte des Extros au cours d'un combat à la Rambo (un Rambo sans couteau, il ne lui reste plus que sa... bravoure). J'ai trouvé les grandes batailles faiblardes comparées à l'intensité des affrontements individuels. Le final est toutefois efficace, barbare ! Si l'histoire de Lenar Hoyt n'avait pas suffit, on sait désormais à quoi s'attendre.

Le récit de l'érudit juif et de sa fille diffère des autres je trouve. Le malaise est plus diffus et apparait rapidement, au lieu de se concentrer sur la fin, fin qui justement est expéditive et sans grand intérêt. Paradoxalement, il ressemble plus à une tragédie courante de la vie quotidienne d'une personne relativement banale, comparable en certains points à la vieillesse ou à certaines maladies existantes, abordant des thèmes existentialistes, religieux et la critique des médias people, sans grands moments épiques. C'est bien là que j'y ai trouvé un intérêt, sans plus.

Je trouve que l'histoire de la détective est celle qui se lit le plus facilement. Dans un genre clairement old school du mélancolique détective blasé en manque d'affaires à régler (whisky au bureau évidemment), qui tombe opportunément sur un dossier hors du commun, y risque sa carrière et sa vie, tout en ayant le coup de foudre pour son client, nous imposant ses états d'âme, et où l'on s'attend inévitablement à un drame... A la différence notable que le détective est une femme, et son client... pas vraiment un homme. Un genre vu et revu, en bouquin, à la télé et au ciné, mais toujours aussi plaisant. Il me semble que c'est la seule histoire racontée à la 1ere personne, je n'ai pas trouvé d'autres explications que celle de renforcer le style (dans les fims les réalisateurs ont recours à la voix off). L'histoire nous ouvre enfin aux problèmes politiques de cet univers, et nous permet de découvrir le TechnoCentre. L'énorme trip cyberpunk est absolument génial, abrupt à tous les sens du terme, alors qu'il entre en parfaite contradiction avec le genre littéraire.

Entre les histoires des différents protagonistes, le récit "central" est à la 3e personne, mais du point de vue du consul. On se doute tout de suite qu'il est un personnage clé, si ce n'est le personnage principal. Quand enfin arrive son récit... Argl, j'ai laissé de coté le bouquin pendant une semaine, malgré plusieurs tentatives. J'ai trouvé tout la 1ere partie chiante au possible. Un romantisme vaseux, plus digne d'une série rose que d'un Shakespeare. Deux tourtereaux qui se croisent une fois tous les 36 du mois, gambadent dans les champs, font l'amour sur des îles paradisiaques et au milieu des dauphins... Arlequin c'est vraiment le roi de l'amour ! Et pour en rajouter une couche, le récit est complètement décousu, d'une page à l'autre l'histoire fait un bon de 50 ans en avant, puis 20 en arrière, et ainsi de suite. C'est un choix parfaitement justifié et maitrisé, tant pour illustrer les problèmes posé par les voyages spatiaux et la relativité du temps, que par rapport au dénouement final, l'auteur à sans doute pleinement réussi à me conduire là où il le souhaitait, et des thèmes intéressants sont abordés (cette fois-ci ce n'est pas une jeune qui déride un vieux), mais quelle horreur à lire ! On enchaine ensuite très vite du romantisme révolutionnaire au pragmatisme résistant du collabo, passage extrêmement fort, bourré de révélations pas toujours attendues, qui clôt à merveille ces deux premiers tomes: la mise en place de l'univers, de la situation et des protagonistes.

Du coup je m'inquiète de la suite du cycle Hypérion, qui logiquement devrait plus se concentrer sur le présent (et le futur ?), alors que j'étais très réticent au départ à cette série de longs flashbacks.

Je n'en suis qu'au quart du cycle et je le trouve déjà culte, malgré les critiques que j'en fait. Notamment pour la puissance des tourments, la richesse de l'univers créé, l'incroyable maitrise de ce récit tordu, les nombreux pieds de nez aux classiques et clichés, le patchwork stylistique (pour ce que valent ces comparaisons, cette pratique me rappelle les films de Tarantino, le film Southland Tales, ou le jeu Timesplitters), et bien sur les très nombreuses thématiques abordées aux détours des grands récits, souvent très actuelles. N'est-ce pas là une des forces de la science-fiction que de prétexter le futur pour disséquer le présent ?

Vite fait : perso Simmons c'est pas mon auteur préféré, et c'est au niveau du style, pas toujours cool à lire, et des idées qui ne me fascinent pas toujours. Mais bon c'est très subjectif et perso ça, et l'oeuvre est extraordinaire et excellente. Et j'ai adoré Hypérion, surtout la première partie (les 2 ou 3 premiers tomes ?). Et je dirais "Culte" oui sans problème.

De mémoire c'est vers le tome 2 (et 3 ?) que tu ne pourras plus t'arrêter de lire

Puzzola a écrit:

Du coup je m'inquiète de la suite du cycle Hypérion, qui logiquement devrait plus se concentrer sur le présent (et le futur ?), alors que j'étais très réticent au départ à cette série de longs flashbacks.

Je pense que tu n'as pas à t'en faire pour le quart suivant, La chute d'Hypérion, qui reste dans la continuité du premier.

En revanche il y a une cassure nette je trouve avec la suite, Endymion et l'Eveil d'Endymion. Personnellement j'ai eu un peu de mal à accrocher à Endymion (que je n'ai découvert et lu que longtemps après avoir lu les deux premiers tomes) mais finalement je n'ai pas du tout regretté de l'avoir fait quand je suis arrivé à la fin (quoique pas forcément pour le style mais plus pour la force du final.
Ou plutôt des finaux successifs avec encore bien des passages qui devraient te plaire je pense. Même si tu ne l'apprécieras sans doute pas pour les mêmes raisons que moi (ce n'est pas le style qui me fait apprécier la fin de cette oeuvre mais la "philosophie de vie" mise en avant, pas sûr que ça t'attire ça par contre).

Glorfindel

Glorfindel a écrit:

En revanche il y a une cassure nette je trouve avec la suite, Endymion et l'Eveil d'Endymion.
Glorfindel

Pareil pour moi. Et cela arrive souvent, j'ai l'impression, pour les romans qui sont écrits en deux fois. Ex. notable : Dune.